Petite histoire locale du Tai Jitsu Club de Maubeuge            


 

 
 

   





 

Introduction

 


Le récit ci-dessous a été rédigé sur base de différents témoignages. Il s'agit, dans ce court travail, de retracer l'évolution du Tai Jitsu Club de Maubeuge (TJCM) depuis sa création, en passant par les différentes connexions événementielles (stages, échanges interclubs, compétitions...), jusqu'à son aboutissement actuel. Nous avons privilégié un récit mettant davantage en avant une évolution, plutôt qu'un recueil de dates précises, offrant ainsi un portrait plus dynamique à notre histoire locale. Ce récit risquerait d'être remanié au fil du temps, selon l'apport de nouveaux témoignages. Nous remercions la famille CERISIER et J. PHILIPPE pour les informations apportées dans notre modeste investigation qui est encore en devenir.


                                                                                  

Logo original du club

 

(JC. et G. CERISIER)


 



Logo du Tai Jitsu Ryu de Maubeuge en 2011.
Une création originale de Alain Delvaux
(Expert en self défense et instructeur en Silat Défense),
à qui nous exprimons toute notre gratitude pour sa contribution.




 

Les débuts
 



Le TJCM (Tai-jitsu Club de Maubeuge) aurait été créé en 1981, J. SIMON et R. WATTIER y enseignaient en parallèle, tout en étant chacun ceinture marron à cette époque. Le premier de ces instructeurs aurait quitté le club pour des motifs professionnels par la suite, laissant la charge de l'enseignement à Richard WATTIER. A ses débuts, le club n'existait pas en tant qu'entité propre mais bien plutôt comme une section à part entière du Club des Arts Martiaux de Maubeuge. Une section, donc, dans une salle où l'on enseignait déjà le karate, le judo et l'aikido. Nos deux instructeurs originels semblaient instruits, au départ, en judo avec des notions de Karaté. Ils ont été formés au Tai jitsu par J.Y. LONCK à Lys-Lez-Lannoy.




Pour ces débuts, voici un témoignage de "Stef" (28/02/2012 - témoignage sous réserve de confirmation): "Je suis un ancien du club (d'avant l'instruction des Cerisiers) et je peux garantir qu'il y avait beaucoup de stages. LONCK venait régulièrement. Nous avons même eu le plaisir de recevoir DANIEL DUBOIS en personne. Il y avait aussi un élève de LONCK, Mr. GARY, qui animait le cours spécial "gendarmes" tous les samedi matin. Les cours étaient basés surtout sur le karaté à soixante pour cent. Le reste était très varié. J'ai même pratiqué le "saï"  (Le "saï" est une arme originaire d'Okinawa, ayant la forme d'une dague pointue sans fil et avec de longues protections latérales. Il est probable qu'elle fut, à l'origine, un outil agricole et qui a été, par la suite, utilisé comme une arme).



A l'époque la majorité des clubs de Tai jitsu étaient concentrés dans la région de Lille (c'est pratiquement le cas encore actuellement). La création de cette section Tai jitsu à Maubeuge aurait donc engendré une des premières décentralisations géographiques, par rapport à Lille, pour la discipline dans le Nord-Pas-de Calais. Par la suite, B. BURLION aurait créé un club sur Valencienne, étendant un peu plus la répartition des clubs dans la région du Nord. Il s'agissait d'une période où, pour Maubeuge, la participation à des stages ne se faisaient pas et les contacts avec la ligue étaient minimes. Progressivement, la "section Tai-jitsu des Arts martiaux de Maubeuge" (STAMM) aurait perdu beaucoup de pratiquants et Richard WATTIER aurait finalement quitté l'association en 1990 ou 1991. La STAMM se retrouve donc sans enseignants.


 

 

Le flambeau a donc été repris par Jean-Claude CERISIER. Ce dernier est arrivé au TJCM en 1983 (première licence en 1984).  Comme ses enfants pratiquaient du judo et de l'aikdo aux écoles municipales, il a découvert la section "Tai jitsu" en question: "La variété des techniques, les diverses disciplines abordées m’ont tentées, j’ai essayé et je suis resté (vini, vidi et ..). Ensuite mes 3 Enfants ont suivi et un sport en Famille est génial. (JC CERISIER). J.C. CERISIER était, lors du départ de R. WATTIER, président du Comité du Club. Le Comité devait trouver un nouveau professeur en vue de maintenir l'existence du Club. La première démarche a donc été de trouver un enseignant à titre strictement "administratif", M. CABARDOS (actuel instructeur de Karate, 2010). Mais sur les tatamis, c'était bien J.C. CERISIER qui assurait les cours après avoir demandé l'autorisation à la Ligue pour pouvoir enseigner sans diplôme, officiellement en tant qu'assistant de M. CARBADOS.



Notons que, selon les status de l'association, il est indiqué que le TJCM a été officiellement fondé, en tant qu'association sportive reconnue par la sous-préfecture, en 1997. Qu'en était-il du "statut" juridique de notre association avant cette date? Nous savons à ce propos, que la STAMM faisait, avant cette date fondatrice, partie d'une association nommée "Union des Arts Martiaux de Maubeuge", regroupant toutes les disciplines pratiquées dans notre dojo maubeugeois. Quelle était donc l'organisation juridico-politique de l'association de l'Union à cette époque et comment la STAMM s'y insérait-elle? Nous avons, à ce jour, peu d'éléments de réponse.


 

  

Revenons à notre historique. Un nouveau départ semble se profiler alors pour le TJCM, avec J.C. CERISIER en tant qu'enseignant et son épouse Chantal comme trésorière. Le Comité a dû élire un nouveau président en la personne de J.M. BERNIER, compte tenu qu'un enseignant ne peut être président pour son club. A cette époque, il semblait également y avoir des animations organisées par les différentes sections des Arts Martiaux de Maubeuge (fête de Noël et repas de fin d'année). De plus, Grégory CERISIER (fils aîné de J.C. CERISIER) participe activement avec son père, à communiquer davantage avec la Ligue et, par le biais de stages, à s'aligner sur les suggestions de la Ligue et ses préceptes techniques officiels (mouvements de base et katas).


 




 

 

En partant de la gauche, debout, légèrement dégarni et bras croisés dans le dos: R. Wattiez.
Sous le logo des Arts Martiaux Maubeuge, contre le mur: JC. Cerisier (jeune)
A gauche du personnage à lunettes: G. Cerisier
A droite, les mains croisées sur le nœud de ceinture: J. Simon
Agenouillée, la 5me en partant de la gauche: C. Cerisier
Agenouillé, le 2me à partir de la gauche: J.M. Bernier




 

Les premiers développements du Club




Un rapprochement avec les entités martiales de Lille s'est également produit. Il s'en est suivi un changement officiel de professeur principal pour le TJCM. En effet, B. BURLION,  J.Y. LONCKLE et P. THIBAUT venaient assurer un cours une fois par mois, afin de valider le Club. Les professeurs B. BURLION ET J.Y. LONCKLE ont préparé J.C. CERISIER à la ceinture noire et à la validation du D.I.F. (diplôme d'instructeur fédéral).

 

 

En février 1993, J.C et son fils G. CERISIER obtiennent leur grade de ceinture noire. J.C. CERISIER obtient officiellement une habilitation à l'enseignement (D.I.F.) et comme juge de Ligue. De plus, le nombre d'adhérents au TJCM a fortement augmenté. D'une dizaine de pratiquants, le club est passé à plus de cinquante adhérents. Le TJCM a ensuite évolué correctement, sans de perte significative de pratiquants. Quelques années plus tard, J.M. BERNIER est venu apporter sa contribution en tant qu'enseignant également. Plusieurs enseignants se relayent donc, tous de gabarits différents et donc offrant un abord spécifique des techniques et contribuant à assurer une continuité dans les cours.

 

 

Le TJCM a participé à plusieurs stages à l'échelle nationale, certains s'étalant sur plusieurs jours, avec D. DUBOIS et VIGNON (à Valloire, Jeumont etc.). J.C. et G. CERISIER deviennent élèves au Club Yoseikan Budo à Armentières auprès de J. BONTE comme professeur. Ils ont également participé à un stage de deux jours auprès du Maître Hiroo MOCHIZUKI (fils de Minoru MOCHIZUKI du Yoseikan Ryu, instructeur de Jim ALCHEIK, lui-même diffuseur du Tai jitsu en Europe - cfr. notre historique critique du Tai jitsu).

 

 

Le Comité Régional de Tai Jitsu (CRTJ) a également été crée à cette période sous la responsabilité de P. THIBAUT, P. BURLION et G. LAMARQUE, comprenant les clubs de Villeneuve d'Ascq, d'Erquinghem, de Maubeuge, d'Avelin, de L'Alloeu, de La Chapelle d'Armentière et de St. André. De nombreux stages se sont alors organisés, à Maubeuge entre autres, ainsi que des formations continues pour les enseignants. Retenons à Maubeuge et dans sa région, l'organisation de plusieurs coupes régionales, notamment à la salle Lurçat et à la salle du Pont-Allant, où le TJCM s'est investit en termes de préparation et d'organisation.

 

 

Les connexions inter-club ont continuées, au-delà des frontières disciplinaires: bien que différentes, les pratiques restent parallèles. Retenons le club de Ju jitsu de Solre le Château, le Yoseikan budo d'Armentières, le Ju jitsu brésilien à Lys-Lez-Lannois mais également avec des écoles de Judo, Karaté et Aikido. De nombreux stages se sont organisés également en Belgique, à Courcelles avec Sensei Custers dit "pepe". Ces stages ont été suivis d'un repas dansant ou d'autres événements mémorables par l'accueil chaleureux typique des belges. Ajoutons qu'un des héritiers de l'enseignement de Maître Custers est Gilbert STURBOIS qui dirige, avec son assistant Jean-Claude Uyttendaele, l'école de Tai jitsu/Ju jitsu de Gosselies (cfr. nos liens).

 

 

Voici comment J.C CERISIER témoigne de ces stages en Belgique: " Nombreux stages en Belgique, Courcelles avec « PEPE » Custer, de nuit ou de jour suivi d’un repas dansant ensuite, comme seuls les belges savent faire. Ces stages se déroulaient dans la nature et les participants se scindaient en 2 groupes. L’un des groupes, attaquants, partait en ville ou en forêt pour se cacher suivant un tracé prédéfini. Le second groupe partait ensuite par groupe de 2 et suivait ce même trajet. A l’improviste et en n’importe quel lieu une attaque se produisait et il fallait répondre à ces attaques soudaines. Plus proche de la réalité. Tous ne ressortaient pas indemnes, pas de casse mais beaucoup de ecchymoses. Le changement de lieu perturbe énormément les réponses aux attaques." (Entretien épistolaire avec l'instructeur J.C. CERISIER, Novembre 2010). Outre ces échanges internationaux, la participation aux compétitions et aux formations pour l'obtention du D.I.F. (diplôme d'enseignant) a continuée, chaque démarche étant prise en charge totalement par le Club.

 

 

La reprise du "Flambeau"




Par la suite, G. CERISIER quitte le Club pour des motifs professionnels, s'en allant à Lille. Ce sera alors A. CERISIER qui, avec son père (J.C. CERISIER), main dans la main, assurent l'instruction pendant les dernières années que ce dernier passera au Club. J.C. CERISIER témoigne: " Il (Arnaud CERISIER) a donné une nouvelle vigueur au Club par sa jeunesse, son entrain et ses techniques sortant des sentiers battus. Tout doucement, j'ai passé la main, j'enseignais le jeudi soir, Arnaud revenait spécialement le vendredi soir de Paris et donnait cours tous les samedis. Ensuite il a repris seul le Club et, toujours malgré son travail sur la région parisienne, il a continué à revenir de Paris tous les samedis pour enseigner. Jérémy a doucement repris le cours et se dépense pour perpétuer le Club." (Entretien épistolaire avec J.C. CERISIER, Novembre 2010). La volonté de perpétuer la transmission des connaissances martiales du Tai jitsu a Maubeuge a donc été maintenue avant tout, selon toute vraisemblance, à cette époque, par une démarche familiale de prime abord.



Cependant, en 2005, J.C. CERISIER et de son épouse Chantal quittent l'association. Face au départ inopiné de l'instructeur, le fils cadet de J.C. CERISIER, Arnaud CERISIER, reprend seul le flambeau de l'instruction.


 

 

       "Mais la consolation est que mon cadet, Arnaud, a repris la suite (...)

Merci à Arnaud, qui après avoir enseigné ensembles durant 5 ans,

 a perpétué le Club et a maintenu le niveau avant de passer,
pour des raisons professionnelles, la main à Jérémy qui donne beaucoup de sa personne (...)
 Merci à tous de perpétuer le travail des anciens, heureusement qu'il y a encore
des jeunes motivés et qui prennent la relève. Merci".
(Entretien épistolaire avec l'instructeur J.C. CERISIER, Novembre 2010).


 

 

A. CERISIER a obtenu le grade de Ceinture Noire en 1998 et a obtenu une deuxième place à une Coupe de France organisée à Marseille. Maubeuge a obtenu la première coupe de France à Pierrelatte. A ce jour, A. CERISIER est 3 dan en Tai jitsu et évolue vers une autre discipline martiale. G. CERISIER a obtenu une ceinture marron en Judo, une ceinture noire en Ju jitsu brésilien et une ceinture noire  en Tai jitsu.

 

 

            "Cordialement et je salue P.Thibaut, JP. Dal et tous les autres dont j’ai oublié les noms"
(J.C CERISIER, Novembre 2010)

 



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